inaperçu

inaperçu, ue [ inapɛrsy ] adj.

• 1770; de 1. in- et aperçu

♦ Rare Qui n'est pas aperçu, remarqué. Geste inaperçu. — Cour. PASSER INAPERÇU :ne pas être remarqué. Dans cette tenue, il ne passera pas inaperçu ! À l'époque, ses tableaux sont passés inaperçus.

● inaperçu, inaperçue adjectif Passer inaperçu, échapper à l'attention, aux regards. ● inaperçu, inaperçue (expressions) adjectif Passer inaperçu, échapper à l'attention, aux regards.

inaperçu, ue

adj. Qui n'est pas remarqué. Passer inaperçu.

⇒INAPERÇU, -UE, adj.

Qui n'est pas aperçu; non aperçu. Anton. remarqué. Geste, événement, changement inaperçu; influence inaperçue. Le hasard n'est que l'effet de causes inaperçues (Ac. 1835-1935). Chaque fois qu'elle passait et repassait, un regard inaperçu de sa compagne, mais (...) recueilli par le jeune homme lui disait : « Prenez patience, ami, vous voyez qu'il n'y a point de ma faute » (DUMAS père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 827). Grimper jusqu'au toit, briser une fenêtre du grenier. Non, cela ne resterait pas inaperçu (QUEFFÉLEC, Recteur, 1944, p. 199) :

• L'attention de tous était toute portée sur un point, et personne ne remarqua non plus Ghéridanisol, qui put courir inaperçu jusqu'à la chambre de La Pérouse, remettre l'arme à l'endroit où il l'avait prise.

GIDE, Faux-monn., 1925, p. 1245.

♦ Passer inaperçu. Ne pas être remarqué. Avec ce costume, il ne passera pas inaperçu (ROB.). Les malaises de ma grand'mère passaient souvent inaperçus à son attention, toujours détournée vers nous (PROUST, Guermantes 1, 1920, p. 298).

Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1770 (RAYNAL, Hist. philos. et pol. des établissements et du comm. des Européens dans les deux Indes, t. 6, p. 6). Dér. de aperçu, part. passé de apercevoir; préf. in-¹. Fréq. abs. littér. : 463. Fréq. rel. littér. : XIX^e s. : a) 607, b) 436; XX^e s. : a) 685, b) 804.

inaperçu, ue [inapɛʀsy] adj.

ÉTYM. 1770; de 1. in-, et aperçu.

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♦ Qui n'est pas aperçu, remarqué. || Objet inaperçu (→ Glisser, cit. 34). || Un geste inaperçu (→ Architecture, cit. 10; freudisme, cit.). || Sa mort survint, presque inaperçue de ses collègues (→ Animalité, cit. 4). || Rester, demeurer inaperçu (en parlant d'une chose, d'une personne). — Sujet n. de personne. ☑ Passer inaperçu : ne pas être remarqué. ⇒ Incognito. || Avec ce costume il ne passera pas inaperçu (→ Hétéroclite, cit. 5). || Jeune fille très discrète qui passe inaperçue (→ Élever, cit. 73, et aussi beauté, cit. 35). — Choses. || Ces événements passèrent inaperçus (→ Goutte, cit. 33).

1 Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu (…)

A. Arvers, Sonnet.

2 (…) révolutions profondes et cachées qui remuaient le fond de la société humaine sans qu'il en parût rien à la surface, et qui restaient inaperçues des générations mêmes qui y travaillaient.

Fustel de Coulanges, la Cité antique, IV, VI, 1^o.

2.1 D'ailleurs, Michel Strogoff ne se montra que peu ou pas. Être inaperçu ne lui suffisait plus, il eût voulu être invisible.

J. Verne, Michel Strogoff, p. 223.

3 (…) une grande personne maigre qui s'efforçait de passer inaperçue, mais qui n'était pas insignifiante.

Maupassant, Contes, « Mademoiselle Perle », p. 178.

4 Éclatante sur la scène, elle passa toujours inaperçue en sortant, minuit sonné, du music-hall.

Colette, Belles saisons, Nudité, p. 116.

5 L'exercice qui va se dérouler ne pourra, sans doute, demeurer entièrement inaperçu de la population. Mais il importe qu'elle n'en soupçonne pas la nature véritable.

J. Romains, les Copains, V, p. 175.

6 Je ne devais pas passer inaperçu, depuis le temps, et cependant on ne l'aurait pas dit, que je ne passais pas inaperçu. Je ne parle pas du bonjour, j'en aurais été le premier troublé, autant presque que par un signe de tête, ou de main. Mais les autres signes, irrépressibles, tressaillements et grimaces, par lesquels malgré eux les gens vous accusent, non plus, il me semble, sinon peut-être de la part des chevaux, pourtant bien stylés, et munis d'œillères, qui traînaient les corbillards, et encore, je me faisais sans doute trop d'honneur.

S. Beckett, Textes pour rien, p. 179.

Encyclopédie Universelle. 2012.